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Liberté de la presse, RSF s’inquiète de la situation des médias dans le monde

Mis à jour le 2 mai 2025
Publié le 02/05/2025 à 5:45 , , , ,
Mali: les correspondants de médias occidentaux pointés du doigt

Publié par Reporters sans Frontières (RSF), ce 2 mai 2025, à la veille de la journée mondiale de la liberté de la presse, le nouveau Classement mondial dessine une carte inquiétante de la situation des médias dans le monde. 

 

La Norvège est en tête du classement de la liberté de la presse. L’Érythrée ferme la marche.

Entre les deux, des rédactions réduites au silence, des journalistes tués et des médias étranglés économiquement.

Ce constat de RSF commence par un chiffre fort. En 2024, au moins 124 journalistes ont été tués.

La guerre entre Israël et le Hamas en est la principale cause. À elle seule, elle concentre près de 70% des décès selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ).

En 2025, la tendance se poursuit. En Somalie, Mohamed Abukar Dabaashe a été tué lors d’une attaque.

Au total, six journalistes ont déjà perdu la vie depuis janvier 2025. Mais au-delà des morts, une autre menace ronge la presse : la précarité économique.

« Pour la première fois, la situation de la presse devient difficile à l’échelle mondiale », fait savoir RSF.

Le score moyen mondial est passé sous la barre des 55 points. Ce qui signifie que plus de la moitié des pays évalués sont désormais en zone rouge.

Autrement dit, la liberté de la presse est jugée très grave, les journalistes y sont exposés à une forte censure, des menaces, des violences…voire des assassinats.

Dans 42 pays, représentant plus de la moitié de la population mondiale, la presse est muselée ou inexistante.

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En Palestine (163ème), à Gaza, le journalisme est presque rayé. Plusieurs journalistes ont été tués, des rédactions ont été rasées. Israël aussi est en recul de 11 place (112ème).

En Afrique de l’Est, l’Ouganda, l’Éthiopie et le Rwanda basculent aussi dans une situation dite « très grave ».

Selon RSF, « la viabilité économique d’un média est en crise dans près de 160 pays sur 180 ». Derrière cette statistique, une réalité, sans moyens, pas d’indépendance.

Dans près d’un tiers des pays, des rédactions ferment régulièrement, étranglées par la chute des revenus ou privées d’aides publiques transparentes.

Les États-Unis, 57ème du classement, sont les leaders de cette « dépression économique », des pans entiers de pays deviennent des déserts informationnels.

L’impact est massif, avec la fermeture des petits médias locaux, l’exil forcé des journalistes, comme au Nicaragua, en Iran, au Soudan ou en Afghanistan.

Eirena Etté

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